Il s'agit en fait de monter un mur comme vous le feriez pour une corde de bois. Câler des bûches de longueur désirée dans deux bandes de mortier à maçonnerie laissant le centre vide pour épargner sur le mortier, l'ouvrage et éviter les ponts thermiques. Monter le mur de 50 à 80cm par jour selon la consistance de votre mortier, trop mou il pourrait s'affaisser ou modifier la "prise" de la fraiche partie basse. La prise étant chimique le mortier ''mûri'' et plus le mûrissement est protégé d'un assèchement rapide mieux c'est, il faut protéger le mortier frais des excès de soleil, vent, gel et de la pluie. Une longue bande de plastique opaque, pâle et avec des poids (pierre, briques...) au mètre fera l'affaire. Lorsque le mortier a suffisamment "séché" enlevez l'excédent avec une brosse d'acier pour faire la finition définitive du mur.
La technique habituelle de bois cordé hors terre vous proposera de mettre l'isolant au centre du mur pendant son érection mais pas dans ce cas-çi car notre coupe-vapeur (membrane élastomère) sera situé à l'extérieur du mur et pourrait causer un point de condensation dans le mur, ce qui est indésirable et à éviter. L'isolant en panneau sera placé à l'extérieur de la membrane et du mur. Pour la même raison il est important d'isoler la semelle du mur et sous le premier plancher.
Tout peut être fait par une seule personne mais une équipe de 3 est préférable; une au ciment, une autre pour la préparations des bûches et une autre dédiée à la pose. La recette de base du mortier est en volume; 3 parties de sable (éviter les sables trop uniformément fins ou contenant de la matière organique), 1 partie de ciment Portland et 1 partie de chaux pour retarder la prise , augmenter sa plasticité et améliorer l'adhérence. L'eau sera en fonction du degré d'humidité dans le sable, le moins d'eau possible le mieux mais le tout doit être suffisamment malléable pour la pose. Si vous optez pour le mortier à maçonnerie pré-mélangé assurez-vous de garder la même marque car des variantes de gris seront perceptibles.
Toutes les étapes vues en photos sur cette page furent exécutés sans électricité (il n'y en avait pas, cul-de-sac inhabité à l'époque); une scie à chaînes, un mélangeur à ciment et perceuse au gaz, pelle, brouette, gants de caoutchouc, chaudières. Si vous avez de l'électricité il est préférable de couper vos rondins avec une scie à onglet coulissante pour une longueur exacte et belle coupe de finition.
N'oubliez pas de passer vos fils électriques et de poser ses boîtes lorsque vous êtes à la hauteur désirée. Les marches de mon escalier sont incorporés dans le mur ! La plomberie, l'électricité, cheminée, ventilation...passent dans le pilier central... Lorsque rendu au plancher prévoir une répartition des charges des solives qui reposent sur le mur, pour les poutres de la toiture j'y ai coulé un lit de béton armé avec des ancrages pour lier le mur à la toiture.
Le toit est constitué de "studs 2X3" cloués aux 30cm formant ainsi une plateforme pleine qui sera apprêter puis couverte de la membrane élastomère. Un isolant adéquat en panneau s'y ajoutera , une couche d'environ 10cm de sable puis un minimum de 30cm de terre couvrira le tout. Le toît aurait pû être fait de 2 plywoods d'épais, entrecroisés et dont l'épaisseur sera déterminé par la charge totale et le support structurel.
Ces membranes élastomères sont dorénavant faciles à trouver, à utiliser, peu dispendieuses et efficaces. Ayant travaillé avec 3 d'entres elles je conseille le Bituthene 3000 de Grace. Il y a aussi Blue Skin WP200 qui y ajoute un petit détail intéressant, une bandellette de plastique à enlever qui protège les bords collants des insectes, poussières, sable...si vous ne pouvez terminer l'ouvrage en une seule journée. Résisto a une pauvre adhérence en chevauchement et ouvre la porte à une défaillance aux forces en traction.
La Société Canadienne d'Hypothèque et de Logement considère le mur de bois cordé comme très efficace, voir leur section 7.
Murs apyres !!! Oui, un garage de la région a brûlé au complet il y a plus de 20 ans, tout y a passé sauf les murs de bois cordé. Ils ont passé au jet de sable les murs et reconstruit la balance du bâtiment..... Explication; Une fois les bûches calcinées en surface l'air ne pouvait plus s'y infiltrer suffisamment pour continuer la combustion, le feu s'est résorbé. Ce bâtiment était hors terre, il est facile d'imaginer un rendement supérieur pour une construction sous terre.
Avant de sceller la cheminée ou tout autre sortie du toît attendez que la terre sur le toît est eue le temps d'affaisser la structure (12 à 36 heures). Un affaissement normal et calculable des poutres peut se réaliser alors vaut mieux être préventif.
Lors du remblaiement assurez-vous d'avoir près du mur une terre avec un bon taux de percolation, de mon côté j'ai dû importer du gravier car ma terre originelle était trop argileuse pour bien drainer le pourtour. Il est sage aussi de compresser le mur en mettant de la terre sur le toît avant de monter trop haut aux abords des parois verticales.
Maintenant que le tout est enterré sortez le râteau et aidez la nature en semant ou laissez aller comme j'ai fait et s'établira des plantes indigènes très résistantes. Faudra toutefois au cours des printemps extraire à la main les plantes indésirables ou envahissantes. Vaut mieux ''dé-planter'' sans frais que de planter et débourser.
Même si cette technique de construction exige plus d'heures de travail, ce n'est pas très exigeant et demande peu de connaissance en construction. Je continue à croire que c'est encore la meilleure façon d'auto-construire malgré l'accroissement de nouvelles approches qui, faut le mentionner, ressemblent de plus en plus à du maquillage technologique et dispendieux ou avec un coût final semblable ou supérieur aux maisons standards . Ici pas de fla-fla et les auto-constructeurs seront agréablement surpris et récompensé. Et répétez-vous qu'en construction résidentielle les gros bras et pick-ups ne sont que pour le show !
Voilà, c'est le temps de s'accrocher un hamac et.........................................
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La technique habituelle de bois cordé hors terre vous proposera de mettre l'isolant au centre du mur pendant son érection mais pas dans ce cas-çi car notre coupe-vapeur (membrane élastomère) sera situé à l'extérieur du mur et pourrait causer un point de condensation dans le mur, ce qui est indésirable et à éviter. L'isolant en panneau sera placé à l'extérieur de la membrane et du mur. Pour la même raison il est important d'isoler la semelle du mur et sous le premier plancher.
Tout peut être fait par une seule personne mais une équipe de 3 est préférable; une au ciment, une autre pour la préparations des bûches et une autre dédiée à la pose. La recette de base du mortier est en volume; 3 parties de sable (éviter les sables trop uniformément fins ou contenant de la matière organique), 1 partie de ciment Portland et 1 partie de chaux pour retarder la prise , augmenter sa plasticité et améliorer l'adhérence. L'eau sera en fonction du degré d'humidité dans le sable, le moins d'eau possible le mieux mais le tout doit être suffisamment malléable pour la pose. Si vous optez pour le mortier à maçonnerie pré-mélangé assurez-vous de garder la même marque car des variantes de gris seront perceptibles.
Toutes les étapes vues en photos sur cette page furent exécutés sans électricité (il n'y en avait pas, cul-de-sac inhabité à l'époque); une scie à chaînes, un mélangeur à ciment et perceuse au gaz, pelle, brouette, gants de caoutchouc, chaudières. Si vous avez de l'électricité il est préférable de couper vos rondins avec une scie à onglet coulissante pour une longueur exacte et belle coupe de finition.
N'oubliez pas de passer vos fils électriques et de poser ses boîtes lorsque vous êtes à la hauteur désirée. Les marches de mon escalier sont incorporés dans le mur ! La plomberie, l'électricité, cheminée, ventilation...passent dans le pilier central... Lorsque rendu au plancher prévoir une répartition des charges des solives qui reposent sur le mur, pour les poutres de la toiture j'y ai coulé un lit de béton armé avec des ancrages pour lier le mur à la toiture.
Le toit est constitué de "studs 2X3" cloués aux 30cm formant ainsi une plateforme pleine qui sera apprêter puis couverte de la membrane élastomère. Un isolant adéquat en panneau s'y ajoutera , une couche d'environ 10cm de sable puis un minimum de 30cm de terre couvrira le tout. Le toît aurait pû être fait de 2 plywoods d'épais, entrecroisés et dont l'épaisseur sera déterminé par la charge totale et le support structurel.
Ces membranes élastomères sont dorénavant faciles à trouver, à utiliser, peu dispendieuses et efficaces. Ayant travaillé avec 3 d'entres elles je conseille le Bituthene 3000 de Grace. Il y a aussi Blue Skin WP200 qui y ajoute un petit détail intéressant, une bandellette de plastique à enlever qui protège les bords collants des insectes, poussières, sable...si vous ne pouvez terminer l'ouvrage en une seule journée. Résisto a une pauvre adhérence en chevauchement et ouvre la porte à une défaillance aux forces en traction.
La Société Canadienne d'Hypothèque et de Logement considère le mur de bois cordé comme très efficace, voir leur section 7.
Murs apyres !!! Oui, un garage de la région a brûlé au complet il y a plus de 20 ans, tout y a passé sauf les murs de bois cordé. Ils ont passé au jet de sable les murs et reconstruit la balance du bâtiment..... Explication; Une fois les bûches calcinées en surface l'air ne pouvait plus s'y infiltrer suffisamment pour continuer la combustion, le feu s'est résorbé. Ce bâtiment était hors terre, il est facile d'imaginer un rendement supérieur pour une construction sous terre.
Avant de sceller la cheminée ou tout autre sortie du toît attendez que la terre sur le toît est eue le temps d'affaisser la structure (12 à 36 heures). Un affaissement normal et calculable des poutres peut se réaliser alors vaut mieux être préventif.
Lors du remblaiement assurez-vous d'avoir près du mur une terre avec un bon taux de percolation, de mon côté j'ai dû importer du gravier car ma terre originelle était trop argileuse pour bien drainer le pourtour. Il est sage aussi de compresser le mur en mettant de la terre sur le toît avant de monter trop haut aux abords des parois verticales.
Maintenant que le tout est enterré sortez le râteau et aidez la nature en semant ou laissez aller comme j'ai fait et s'établira des plantes indigènes très résistantes. Faudra toutefois au cours des printemps extraire à la main les plantes indésirables ou envahissantes. Vaut mieux ''dé-planter'' sans frais que de planter et débourser.
Même si cette technique de construction exige plus d'heures de travail, ce n'est pas très exigeant et demande peu de connaissance en construction. Je continue à croire que c'est encore la meilleure façon d'auto-construire malgré l'accroissement de nouvelles approches qui, faut le mentionner, ressemblent de plus en plus à du maquillage technologique et dispendieux ou avec un coût final semblable ou supérieur aux maisons standards . Ici pas de fla-fla et les auto-constructeurs seront agréablement surpris et récompensé. Et répétez-vous qu'en construction résidentielle les gros bras et pick-ups ne sont que pour le show !
Voilà, c'est le temps de s'accrocher un hamac et.........................................
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Fin mars 1983

Sur le deuxième plancher

Pour répartir les charges du toît à venir

Des mois plus tard

Un simple mur rond

Prêt pour la membrane